Maraîchage pour l’autonomie au Bénin.
Dès le début 2015, M’akako a effectué de nouvelles missions au Sud Bénin, afin de remonter le projet maraîchage avec l’ONG I.D.E.E.S..
Un nouveau champ collectif de plusieurs hectares, a été trouvé. Grâce à une subvention de l’ex-Région Limousin, nous avons rééquipé le groupement agricole « Mahussi » de Gbéhoué-Ouatchi : graines, outils, pompes à eau, tuyaux pour l’irrigation,… Des forages ont été réalisés sur le terrain choisi.
Nous avions déjà fait former les paysans l’année précédente, notamment au Centre Songhaï à Porto-Novo –une ONG qui promeut depuis des années le développement agricole au Bénin. Il ne restait plus qu’à relancer les campagnes de maraîchage. Plusieurs ont été réalisées, avec deux à trois récoltes par an.
Les villageois de Gbéhoué-Ouatchi ont donc cultivé, au fil des saisons, plus d’une vingtaine de variété potagères, en n’oubliant pas de planter des arbres autour du champ, pour la compensation-carbone.
Au fil des saisons, les familles des volontaires ont pu diversifier leur alimentation en devenant autonomes pour la consommation de légumes. Les carences en vitamines et les maladies qui en découlent ont été éliminées, la santé globale de la population du village s’est notablement améliorée. Les récoltes du champ ont permis de nourrir ces familles, soit environ 300 personnes.
Les surplus de récoltes ont été vendus sur le marché local, procurant ainsi des revenus aux volontaires, qui se sont professionnalisés. Alors que le chômage est endémique au Bénin, ils ont pu dégager un revenu grâce à ces cultures. Auparavant, ils étaient tous sans emploi…
Localement, ce projet a été très suivi, et d’autres chefs de villages nous ont sollicités pour mener le même style de projet chez eux.
Mise en place d’une « banque de chèvres ».
Dès le début 2015, M’akako a financé sur ses fonds propres l’achat de 8 caprins, soit 4 chèvres et 4 boucs. Chaque couple a été placé dans une famille membre du groupement « Mahussi », à Gbéhoué-Ouatchi.
Les quatre familles initiales avaient une mission, supervisée par « Lolo », de l’ONG I.D.E.E.S. : être aux petits soins pour ces biquettes, qui constituaient désormais l’embryon d’élevages familiaux. Chaque famille d’adoption devait respecter un cahier des charges : garder les caprins dans un enclos, les nourrir, les soigner, veiller à leur reproduction, élever quelques mois les chevreaux qui en naîtraient. Une fois adultes, les animaux devaient être donnés à d’autres familles, qui ainsi, pouvaient se constituer gratuitement au fil des années, un petit élevage.
But de l’opération : fournir une source de revenus supplémentaire aux familles d’accueil des chèvres. Au Sud-Bénin, la consommation de viande caprine est fréquente à certaines périodes (Noël par exemple) et les prix peuvent être très élevés. Les familles de Gébhoué-Ouatchi n’ont donc pas consommé les chevreaux, mais les ont vendus sur le marché local, notamment dans la ville de Comè, toute proche.
Les 4 couples de chèvres et boucs initialement achetés par M’akako ont donc permis de d’élever et vendre une vingtaine de caprins deux ans après, et l’aventure continue jusqu’à aujourd’hui, avec de nouvelles familles d’accueil.
Lolo, de l’ONG I.DE.E.S., aujourd’hui disparu, avait supervisé cette opération. Jusqu’à son décès, elle a contribué à enrichir plusieurs familles du village avec lequel nous avons donc coopéré quelques années.